Manger en pleine conscience : qu’est-ce que c’est ?
Une alimentation consciente, une alimentation pleine, nous permet d’apporter toute notre attention à la nutrition pour apprendre à écouter nos émotions et nos sensations corporelles et ainsi pouvoir manger de manière plus saine.
Chaque fois que nous lisons et entendons plus sur l’alimentation consciente, l’alimentation consciente ou intuitive comme processus pour apprendre une nouvelle dynamique avec de la nourriture, sans suivre un régime. Pour commencer, précisez qu’une alimentation consciente n’est pas un régime pour perdre du poids ou adoptez une étiquette spécifique. C’est plus un mode de vie, une façon de se rapporter à la nourriture. Il apporte de l’attention à notre alimentation et englobe ce qu’il faut choisir, comment cuisiner et manger.
En bref, manger consciemment (mindful eating), c’est essayer de manger de manière plus consciente.
Nous rendre compte de nos modèles, nos systèmes de croyances, nos valeurs, nos habitudes, nos routines et nos pensées associées à l’alimentation, sans jugement ni critique, avec curiosité et gentillesse. Discerner ceux qui nous aident à prendre soin de nous et ceux qui ne le font pas.
Il consiste à écouter les sensations corporelles ; faire attention aux signaux de faim et de satiété, pour se nourrir, se sentir en bonne santé et satisfait, physiquement et émotionnellement ; apprendre à distinguer la faim physiologique de la faim émotionnelle ; connaître les différents déclencheurs psycho-émotionnels qui nous amènent à recourir à la nourriture, même lorsque nous sommes déjà physiquement rassasiés. La méditation, l’intention et l’attitude sont très importantes dans ce style de vie.
• La méditation sert à accorder l’instrument, notre partie du corps.
• L’intention, pourquoi nous mangeons, de réaliser que nous ne le faisons pas toujours par faim physique.
• L’attitude de compassion envers nous-mêmes, de curiosité, d’ouverture à l’expérience, de soins personnels…
Améliorez votre relation avec la nourriture en comprenant la faim
Pour être plus conscient de notre rapport à l’alimentation, une étape décisive est de comprendre les mécanismes impliqués dans notre comportement alimentaire. Sept aspects doivent être pris en compte, dont beaucoup jouent un rôle très important dans notre suralimentation :
• Faim visuelle : C’est ce que nous appelons normalement « manger avec nos yeux ». Un repas bien présenté et visuellement attrayant n’est pas aussi attrayant qu’un autre qui semble être tombé dans l’assiette sans aucun souci. On peut trop manger, emporté par « la pinte » d’un aliment. Nous pouvons satisfaire cette faim en prenant le temps d’observer les couleurs, les formes et les détails de ce que nous mangeons.
Les stratégies publicitaires de l’industrie alimentaire en tiennent compte.
• La faim olfactive. C’est celle qui, lorsqu’elle est évoquée, émerge de l’expression « odeurs qui nourrit ». Les odeurs ont un grand pouvoir suggestif, de sensations, de souvenirs… Et elles peuvent déclencher d’autres types de faim avec une grande facilité. Une façon de satisfaire cette faim est de se délecter des odeurs de ce que nous mettons dans notre bouche.
• Faim orale. « J’ai l’eau à la bouche » est la phrase qui lui convient le mieux. Il est fortement conditionné par l’environnement et la culture. La faim orale peut être insatiable, elle a besoin de saveurs, de textures… Quand ce que nous avons dans la bouche diminue sa saveur, nous ingérons déjà à nouveau même si nous n’avons pas avalé. L’industrie et ses exhausteurs de goût stimulent cette caractéristique.
Pour assouvir cette faim, il convient de s’occuper des sensations que la nourriture nous provoque dans la bouche, à chaque bouchée avant d’avaler.
• Faim d’estomac. C’est celui qui est généralement associé à la physique. On le perçoit à travers une sensation de vide, de crampes, de douleur… Parfois ces perceptions sont causées par l’habitude, l’anxiété ou l’agitation, et non par un estomac vide. Il est très important de prendre conscience de ces signes, d’apprendre à les identifier et à en distinguer les raisons.
• Faim cellulaire. Il est déclenché lorsque les cellules sont déficientes en certains nutriments. C’est le plus difficile à entrevoir, bien qu’avec le temps, si nous nous entraînons à l’auto-observation corporelle, cela deviendra à chaque fois plus facile. Pour exercer cette conscience corporelle, il est bon de fermer les yeux avant de manger et de se demander : « De quoi ai-je besoin maintenant pour mon bon fonctionnement ? »
• Faim mentale. C’est lié à ce que nous pensons et croyons à propos de la nourriture. Il s’exprime à travers des « devraient », des justifications ou des demandes, sur ce qu’il y a de bon ou de mauvais à manger et à quelle heure. La partie du plaisir, du plaisir et de l’attention aux signaux corporels est laissée de côté.
• La faim du cœur. Comprendre le cœur comme une métaphore de l’affection, de l’affection, de la compagnie, de l’intimité… La nourriture est utilisée pour pallier ce manque de compagnie, d’attachement, de connexion… Comme moyen de calmer les émotions, de combler les lacunes…
• C’est du soif. Parfois, la faim est confondue avec la soif. Boire un peu d’eau si nous avons faim et observer l’effet qu’elle produit nous aide à discerner les sensations.
Comment commencer à pratiquer une alimentation consciente ?
Regardez-vous avec un regard compatissant. La compassion ne signifie pas accepter et valider tout ce que vous faites. Il s’agit, par responsabilité, d’apporter de la gentillesse et de la compréhension à vos comportements avec l’intention de changer ce qui vous fait mal. Accepter sans culpabilité que ce que vous avez vécu jusqu’à présent est ce que vous saviez faire à ce moment-là. Sans vous blâmer ni vous reprocher.
Rappelez-vous que l’attitude est importante, et rien de mieux que de commencer par une attitude curieuse et patiente, libre de jugements et d’attentes, qui nous emmène sur le chemin de la connaissance de soi pour comprendre les mécanismes qui guident notre alimentation.
Comprenez que ce changement ne se fait pas du jour au lendemain et que le processus n’est pas linéaire.
De cette manière, les erreurs sont considérées comme une source d’information et non comme quelque chose à éviter à tout prix. Gardez à l’esprit les types de faim.
Lorsque vous avez faim, prenez un moment pour fermer les yeux, inspirez profondément et demandez-vous : de quoi ai-je faim ? Peut-être de nouvelles saveurs, de la compagnie, une odeur a-t-elle réveillé mon appétit ? Quant à l’habitude ou à la routine ? Est-ce que je m’ennuie ? …
Lorsque vous commencez à manger, au moins les premières bouchées, essayez de les rendre conscients, en faisant attention à l’apparence, à l’odeur, aux saveurs, à la sensation dans votre estomac ou à ce que vous pensez de ce que vous mangez.
Gardez ces conseils à l’esprit, qui vous aidera à pratiquer une alimentation consciente :
1. Boire un peu d’eau avant de manger : cela réduit l’anxiété et augmente la sensation de satiété.
2. Prenez soin de la présentation de ce que vous mangez : On dit déjà que vous mangez par les yeux. La stimulation visuelle de vos plats est également importante. Alors, donnez de la valeur à la façon dont ils se présentent.
3. Mangez assis et sans distractions : De cette façon, en prêtant attention à l’acte de manger, il vous sera beaucoup plus facile d’observer si vous vous sentez déjà vraiment rassasié, et de savourer et savourer chacun des ingrédients.
4. Mâchez très bien : Il est prouvé que mâcher très bien ce que nous mangeons contribue à moins manger (car c’est ainsi que le cerveau détecte les signaux de satiété).
5. Pas tout à fait rassasié : vous n’avez pas besoin de vous sentir gonflé pour arrêter de manger. Observez le niveau de remplissage de votre estomac avec lequel vous vous sentez le mieux.
6. Vérifiez votre relation avec la nourriture : si vous avez une mauvaise relation avec la nourriture, demandez l’aide d’un professionnel. Suivre un régime pour perdre du poids peut être un facteur prédisposant au développement d’un trouble de l’alimentation.
7. Aidez-vous à mieux vous connaître : Manger consciemment ou manger consciemment est un processus de connaissance de soi plus un style de vie. Ce n’est pas un régime pour perdre du poids. C’est une étape de plus dans la ligne de la pratique de la méditation.